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La députation francophone se rebelle

Edition N°20 - 24 mai 2023

La Députation francophone est consciente des coûts générés par le départ de Moutier. Elle fait preuve d’ouverture afin de chercher des solutions économiques, notamment pour la relocalisation provisoire de la justice et de la police. Par conséquent, la Députation s’est montrée ouverte à un déménagement temporaire de la justice sur Bienne, ceci dans l’attente de la réalisation d’une construction définitive qui réunit la justice et la police en centre de compétences comme prévu et accepté par le rapport ABR et comme le préconise le Conseil-exécutif dans sa prise de position du 26 avril 2023.

La Députation n’acceptera en aucun cas :
– Une solution définitive pour la justice à Bienne.
– Un éclatement de la police et de la justice sur trois sites différents, ce qui signifierait clairement une péjoration par rapport à la situation actuelle à Moutier et de plusieurs régions du canton, comme à Berthoud. Une telle issue irait à l’encontre des décisions prises par le Grand Conseil lors de sa dernière session.

La Députation est d’avis que le gouvernement a bien tenu compte des décisions et des critiques formulées lors de la session de printemps en proposant un projet de locaux provisoires dont le coût a été réduit de près de moitié par rapport à la précédente version soumise au parlement. La nouvelle construction d’un pôle de sécurité efficient, permettant d’utiliser judicieusement le potentiel des synergies des services de police et de justice est la solution définitive conforme à toutes les déclarations de planifications adoptées avec le rapport ABR dont le but est de mettre à profit l’opportunité d’une réorganisation des institutions régionales décentralisées. 

La Députation n’a jamais revendiqué ni défendu une quelconque solution de prestige pour le Jura bernois. Notre région qui a reconnu son attachement au canton de Berne est cependant en droit d’attendre une solution qui est tout au moins égale à la situation actuelle. La Députation rappelle l’existence du vote séparé prévu dans la loi et qu’elle n’active que rarement, lorsqu’une décision va clairement à l’encontre de la seule région francophone du canton de Berne.

(cp)