Portraits

«L’ambiance du conseil me motive»

Edition N°44 - 27 novembre 2019

Sébastien Schaer: «Je ne prétends pas détenir la vérité, mais on ne peut pas me raconter n’importe quoi.» (photo oo)

Né le 19 novembre 1974, Sébastien Schaer siège au Conseil communal de Loveresse depuis 2016. Avec Richard Neukomm et Francis Voiblet, il vient d’être reconduit dans sa fonction pour la législature 2020-2023 lors des récentes élections communales. Le caractère technique de la profession de Sébastien Schaer (constructeur de routes-contremaître) présente de nombreuses similitudes avec les activités liées à son dicastère (constructions, urbanisme, bâtiments, déchets). «Je ne prétends pas détenir la vérité, mais on ne peut pas me raconter n’importe quoi», confie ce grand supporter du SCB dont l’extrême jovialité ne laisse personne de glace. 

«Je tiens à remercier les électrices et les électeurs pour leur soutien et leur confiance.»Tel est le message délivré par Sébastien Schaer lors de notre entretien qui s’est tenu quatre jours après sa réélection à l’Exécutif de Loveresse. Un sort identique a été réservé à ses collègues Richard Neukomm et Francis Voiblet. Installé à Loveresse depuis 2018, l’ancien conseiller municipal de Tavannes Michael Schlappach s’était lui aussi porté candidat mais les citoyens ont préféré misé sur la continuité. Dans deux ans, une nouvelle élection sera organisée pour la mairie et les trois autres postes de conseillers. Pas très courante dans notre région, cette manière de procéder comporte un avantage: empêcher un changement total des autorités en même temps. «Ce système est judicieux dans la mesure où le risque de voir uniquement des «novices» siégés à l’Exécutif est inexistant», relève Sébastien Schaer. Son entrée au Conseil communal de Loveresse remonte à janvier 2016. «Auparavant, j’avais déjà fonctionné comme membre d’une commission externe au Conseil communal et lorsqu’une place s’est libérée à l’Exécutif, j’ai accepté de relever le défi. Attention, il est bien clair que je n’ai aucune ambition politique à un autre échelon que celui de la commune. J’exerce la profession de constructeur de routes-contremaître dans le privé et je tenais absolument à diriger un dicastère à caractère technique au Conseil communal. Je ne prétends pas détenir la vérité, mais on ne peut pas me raconter n’importe quoi», précise-t-il. «Au début, j’ai quand même dû potasser mes dossiers à fond car ce n’est pas forcément évident d’assimiler tous les règlements communaux et autres lois, par exemple. Je pense qu’il faut grosso modo compter une année avant d’avoir une bonne maîtrise des affaires. Dans une petite commune, un conseiller communal doit gérer un dossier de A à Z contrairement à des villes où les chefs de service mâchent le travail des membres de l’Exécutif. Cela dit, à Loveresse, nous avons la chance de pouvoir s’appuyer sur les précieux conseils de la secrétaire et administratrice des finances Viviane Sprunger qui connaît tous les rouages de l’administration communale.»

Une formidable qualité de vie

Village de 345 habitants, Loveresse s’est considérablement développé ces dernières années grâce à l’aménagement de nouveaux plans de quartiers dans différents secteurs du village. Selon les prévisions, on s’achemine vers une augmentation des effectifs scolaires ces prochaines années avec pour conséquences l’obligation de trouver des espaces supplémentaires, les locaux actuels ne permettant pas d’accueillir des enfants à profusion à l’école primaire de Loveresse (de 3H à 8H). Village de 345 habitants où la formidable qualité de vie – liée notamment à la tranquillité et à son ensoleillement – n’est plus à démontrer, Loveresse est un véritable coin de paradis situé au cœur d’une nature généreuse. Autre avantage non négligeable: sa proximité avec l’autoroute qui permet aux habitants d’accéder aux commodités des villes sans devoir avaler trop de kilomètres.
Le Plan d’aménagement local (PAL) ayant été entériné par l’OACOT en février dernier, le Conseil communal de Loveresse peut désormais s’atteler à des travaux d’entretien en tous genres (routes, bâtiments, conduites d’eau, etc.) qui sont réalisés par étape pour ne pas mettre à mal les finances communales. Au fait, comment se porte Loveresse à ce niveau-là? «La situation est saine; peut-être même trop puisqu’elle engendre une baisse de la péréquation financière», souligne notre interlocuteur, qui met le doigt sur un point important: la marge de manœuvre du Conseil communal. «Elle est vraiment très faible. Je ne dirais pas que nous sommes des marionnettes, mais presque. En fait, on ne décide pas grand-chose, les règles étant dictées par l’OACOT ou la Préfecture. On se voit refiler la patate chaude et, si par malheur, nous ne devions pas en faire le meilleur des usages, je vous assure qu’il ne s’écoule pas énormément de temps avant qu’on nous le fasse comprendre.» En guise de conclusion, Sébastien Schaer se penche sur l’ambiance qui règne au sein de l’Exécutif de Loveresse: «Nous formons une chouette équipe. La représentation féminine est très marquée avec Fabienne Secchi, maire, ainsi que les conseillères Christiane Stork et Annelyse Schaller. Cette mixité est une excellente chose dans la mesure où elles ont une sensibilité différente et une autre approche des dossiers. En clair, la formidable ambiance qui règne au sein du Conseil communal me motive et m’incite à travailler à long terme en faveur de la collectivité publique.» 

Olivier Odiet 

Sébastien Schaer: «Je ne prétends pas détenir la vérité, mais on ne peut pas me raconter n’importe quoi.» (photo oo)