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Le casse-tête continue

Edition N°10 – 15 mars 2023

Depuis quelques semaines, l’école de Grandval est au centre de toutes les discussions. (photo oo)

A quatre voix près au total, soit 528 non contre 524 oui, les communes de la Couronne prévôtoise ont pris la décision de continuer à envoyer leurs enfants à l’école secondaire de Moutier plutôt que de créer une nouvelle structure à Grandval. Bien que cinq communes sur huit aient exprimé leur soutien, ce résultat reste partagé.

« C’est du 50-50. La majorité des communes souhaiterait une école à Grandval, mais une autre majorité des citoyens, préférerait rester à Moutier, ville une fois devenue jurassienne. » C’est sur ce constat mitigé que le maire de Grandval et président du Conseil intercommunal du Grand Val (CIGV) Ian Laubscher, s’est confié par téléphone à chaud à l’issue des votations sur l’avenir des écoliers secondaires des communes de la Couronne prévôtoise. 

Cinq des huit communes, à savoir Grandval (à 50,63 %), Corcelles (54,64 %), Eschert (73,33 %), Roches (66,67 %) et Elay (84,62 %) se sont prononcées en faveur de l’option pour un établissement secondaire à Grandval.

Rencontre commune le 27 mars

Toutefois, Belprahon (65,06 %), Crémines (54,25 %) et Perrefitte (65,03 %), trois des plus importantes en termes de citoyens, ont refusé cette option. En termes de suffrages totaux, l’idée de la création d’une école secondaire à Grandval n’a été rejetée que de peu, avec seulement 4 voix d’écart.

Le maire se déclare tout de même satisfait d’avoir organisé ces élections avec une participation moyenne de 56 %. « C’est vrai qu’il n’y a pas de majorité claire qui en est sortie, ce qui aurait été plus simple. Mais on prend acte de ces résultats et on ira de l’avant », ajoute-t-il.

La pédagogie d’abord

Le prochain plan d’action sera discuté dans les Conseils communaux respectifs, suivi d’une rencontre le 27 mars avec tous les maires et les responsables des dicastères de l’école pour déterminer la direction à prendre. Le maire espère aussi obtenir des conseils ou une aide du canton pour éclairer leur prise de décision, car la situation est devenue difficile.

Finalement, Ian Laubscher souligne que si aucune proposition n’avait été soumise en consultation dans les communes du Cornet, elles auraient été fragilisées. « Ou alors, on nous aurait reproché de n’avoir rien fait. » Il insiste pour dire encore que cette votation n’avait pas de but politique, mais qu’elle visait uniquement à garantir un avenir éducatif plus efficient aux élèves du secondaire.

Roland J. Keller

 

 

Depuis quelques semaines, l’école de Grandval est au centre de toutes les discussions. (photo oo)