Si le Tour de Romandie, comme tant d’autres événements, a dû faire l’impasse pour cause de coronavirus en 2020, il n’en aura que plus de ressort cette année. Le parcours rythmé et pentu qui était promis au peloton a pu être reconduit pour 2021 avec toutes ses mêmes têtes d’étapes, moyennant quelques aménagements en regard des contraintes imposées par la pandémie. Particulièrement exigeante, l’étape du jeudi 29 avril entre La Neuveville et Saint-Imier polarisera toute une région.
Les dix-neuf équipes officielles du World Tour, plus une équipe invitée, composeront le peloton, dans lequel figurent chaque année de tous grands noms ainsi que des coureurs suisses qui bataillent pour s’illustrer. Les fans helvétiques rêvent bien sûr de voir un Marc Hirschi en action après ses exploits du Tour de France. Mais pour saluer l’actuelle santé du cyclisme suisse, c’est bien Stefan Küng, vainqueur d’une 3e étape en solitaire sur le TdR 2019, qui figure sur l’affiche officielle de l’épreuve : comme pour le parcours, la version de 2020 a été maintenue !
Arrivée de l’étape-reine au pied des cimes enneigées
Richard Chassot, patron de l’organisation, a eu ces jours des échanges avec les organisateurs. Au lendemain d’un spectaculaire prologue à Oron, dont le parcours a été adapté pour répondre à la probable exigence d’instaurer une « bulle de sécurité » pour les coureurs, la première étape Aigle-Martigny entièrement revue n’empruntera pas la Petite Forclaz, mais comportera une boucle avec deux GPM de 3e catégorie (Produit et Chamoson) à parcourir quatre fois, adaptation du tracé qui devait offrir (et c’est à espérer le fera sans doute un jour) un terrain de chasse royal pour un championnat du monde.
Incursion très attendue dans le Jura bernois
La suite sera de la même veine que ce coup d’envoi exigeant : de La Neuveville à Saint-Imier, et à Estavayer-le-Lac, avec chaque jour une boucle finale pour garder l’ambiance circuit. Le samedi, veille du chrono final à Fribourg, l’étape reine Sion – Thyon 2000 s’achèvera au pied des cimes encore enneigées. Ce sera le point culminant d’un parcours montagneux comme jamais selon le directeur technique Bernard Bärtschi: « Avec un dénivelé record de plus de 12’600m, le #TdR2021 se pose comme l’un des plus corsés de l’histoire. »
Le vainqueur sera un coureur complet, aux nerfs solides, comme tous ceux figurant déjà au palmarès. L’un des favoris sera bien sûr Primoz Roglic, pour un triplé enchaîné qu’aucun, même parmi les plus grands, n’a encore réussi.
En effet, Stephen Roche, seul triple vainqueur à ce jour, a sauté trois ans après 1983 et 1984 pour décrocher son record de trois sacres. Avant lui, Louis Rostollan (1960-1961), puis Pascal Richard (1983-1984), Dario Frigo (2001-2002), Tyler Hamilton (2002 et 2004) et Chris Froome (2013-2014) ont séché sur le défi de la passe de trois enchaînée.
(cp)