Récemment formé à Moutier, le PCSI (Parti Chrétien Social Indépendant, créé le 22 mai)) se met en piste pour la première fois dans une élection, au législatif. Au travers d’une liste d’une quinzaine de personnalités provenant de milieux diversifiés, dans une fourchette d’âges allant de 30 à 64 ans, ils souhaitent s’engager pour la ville et le bien des concitoyens.
«Au PCSI, chacun a son mot à dire et n’est pas obligé de suivre une ligne directrice partisane comme c’est le cas dans d’autres formations. C’est ce qui fait sa spécificité et sa force», a mentionné d’emblée son président, Julien Berthold, en conférence de presse. «Chacun peut défendre ses idées et c’est une force qui permet un véritable jeu démocratique y compris au sein même de la formation», a-t-il poursuivi en espérant que le parti marque son entrée au conseil de ville en remportant trois ou quatre sièges.
Pour une ville plus conviviale
Pour Claude Girardin, les Prévôtois sont friands de divertissement et répondent positivement aux manifestations et fêtes qui leur sont proposées tout au long de l’année. C’est ainsi que le parti verrait d’un bon œil que l’on simplifie les démarches administratives et que l’on améliore le système de tarification des salles communales afin qu’elles puissent être utilisées le plus souvent possible et par le plus grand nombre. Moutier est loin d’être un trou et il faut mettre en valeur la qualité de la vie locale qui pourrait attirer de nouveaux habitants. La ville est connue loin à la ronde pour sa dimension culturelle et sportive, renchérit Catherine Zahno, qui s’oppose aux coupes des subventions dans ces domaines comme le préconisent certains. Pour elle aussi, il faut revoir les problèmes de salles qui sont vides alors que des clubs souhaiteraient en profiter pour développer leurs activités.
Finances et environnement
Jean Wahlen estime qu’il ne faut pas augmenter les impôts, ni céder à la solution populiste des adversaires qui proposent de couper aveuglément dans les prestations offertes à la population. «Le PCSI souhaite promouvoir notre ville à l’extérieur pour y attirer de nouveaux habitants et nouvelles entreprises. Il devrait être aussi possible de développer l’utilisation des nouvelles technologies pour améliorer l’efficacité de l’administration communale, éviter de remplacer certains départs ou diminuer des postes», explique-t-il. En ce qui concerne l’environnement, selon Michel Bugnon, il faudrait faire rouler les véhicules municipaux avec l’énergie produite par les toits de la ville et remplacer les chauffages de bâtiments par des pompes à chaleur et favoriser la réhabilitation du bâti actuel.
Décision de la préfecture
«Cette décision est absolument inadmissible et choquante. Comment peut-on commettre un tel viol démocratique, et sur quelles bases?», s’enflamme Julien Berthold. Il précise aussi que les arguments énoncés sont tous plus farfelus les uns que les autres et que les tricheurs ne sont pas les Jurassiens dans cette affaire. «Le verdict ne tient pas la route et est dicté par les autorités bernoises qui ne souhaitent que gagner du temps pour dépouiller la ville avant son départ au Jura, départ qui se fera de toute façon», poursuit-il.
Catherine Zahno précise encore qu’il faut arrêter de diaboliser la Question jurassienne qui n’est pas à l’origine de tous les maux, ce que les Pro-bernois veulent faire croire. Il fait bon vivre à Moutier qui n’est pas une ville déchirée, et que les tensions ne sont que politiques.
Claude Gigandet