Laissant passer des infiltrations d’eau, la toiture de l’école de Pontenet a fait l’objet de travaux de rénovation. Les artisans ont conduit le chantier durant la période automnale et hivernale pour épargner au maximum la colonie d’oreillards bruns installée dans les combles de l’école. La dimension nature a pris une proportion plus importante encore avec la pose de nichoirs à martinets. Une belle manière de mettre l’école au goût du jour.
La politique ouvre des horizons qui peuvent parfois dépasser le traitement des affaires courantes. Mardi dernier à Pontenet, Nadine Graber et André Rothenbühler, membres du Conseil communal de Valbirse, sont sortis des sentiers battus pour expliquer à une délégation de journalistes les principaux contours des travaux de rénovation effectués à l’école de Pontenet. Habituellement, la rénovation d’une toiture ne fait pas couler beaucoup d’encre, mais le contexte particulier du cas en question méritait bien quelques explications. Biologiste indépendant spécialiste des chauves-souris, Valéry Uldry a dirigé la partie biodiversité de l’opération à la demande des autorités de Valbirse. Mais comment la présence de cette colonie d’oreillards bruns a-t-elle pu être détectée, nous direz-vous? En fait, c’est Raoul Mornod, concierge de ce bâtiment qui a repéré ces chauves-souris. Elles sont installées dans les combles de l’école durant la belle saison et c’est en toute logique que la commune de Valbirse, service technique en tête, a pris les dispositions qui s’imposaient lors des travaux de rénovation de la toiture. Quentin Schenk, du bureau d’architecture Heimann à Bévilard, a précisé que ce chantier n’a pas connu le déroulement habituel au niveau de son timing. La rénovation, qui comprenait notamment le remplacement de matériel de ferblanterie et de 10’000 tuiles de la toiture a donc été réalisée entre le début de l’automne et le mois d’avril. Des nichoirs ont été installés pour boucher les espaces qui dégageaient trop de lumière. «La dimension nature a encore pris une proportion plus importante avec la pose d’une dizaine de nichoirs à martinets pour leur éviter une crise du logement», a expliqué Manuel Hennet, responsable des Services techniques à la commune de Valbirse dont le sens de l’humour n’est plus à démontrer. On précisera encore que ces travaux de rénovation ont débouché sur la découverte de tuiles qui remontent à l’origine du bâtiment, soit 1875.
Olivier Odiet