Il faisait pourtant beau, le soleil réchauffait les badauds qui profitaient des terrasses et tout semblait réuni pour que cette Foire prévôtoise de printemps (ex-foire aux cramias) soit une réussite. Mais la fréquentation fut assez moyenne et les affaires pas terribles selon les cinquante-six forains présents. Ils ne sont plus aussi nombreux que dans les grandes années d’antan.
Mais pourquoi ce désengouement pour ces foires prévôtoises qui pourtant cartonnaient auparavant ? Nous avons posé la question à des habitués de ces marchés ambulants, les Prévôtois Dominique et Mario Della Mercede, qui, avec leur jouets et articles pour enfants, fréquentent les marches depuis plus de quarante-cinq ans. « Les foires sont devenues de plus en plus confinées avec de nombreux domaines qui se spécialisent et qui organisent leurs manifestations. Il y a de moins en moins de forains, métier tout de même assez pénible. La preuve ? Regardez aujourd’hui, par exemple, tous ces marchands sud-américains qui étaient de plus en plus nombreux sur les foires, et bien il n’y en a pas un », racontent-ils.
Circuit à revoir
Autre fait : les bancs de foire un peu éparpillés sur le circuit seront à l’avenir regroupés pour donner un peu plus de corps à cette réunion du centre-ville. Il est vrai qu’à la Rue de l’Hôtel-de-Ville et celle de la Prévôté, les chalands étaient un peu isolés du circuit, qui pourtant avait déjà été modifié. Mais n’allons pas imaginer supprimer ces deux rendez-vous printaniers et automnaux. C’est tout de même un moment important pour les familles et les bambins s’en donnent toujours autant à cœur joie. Soutenir les deux foires de Moutier, c’est aussi assurer leur pérennité, y faire des rencontres, échanger. N’est-ce pas important à l’heure du tout informatique ?
Claude Gigandet