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L’œil dans la rue, le nez dans les étoiles

Edition N°38 – 19 octobre 2022

Londres est en Chine. Yoann Garraux : « Je cherche ici à capturer l’homogénéité des couleurs et la solitude de la personne de dos dans l’agitation habituelle du centre de Londres. La photo est prise sur un film Kodak Gold. »

Montages éclectiques, vues plongeantes, clichés saisissants, le 9e Fest’Images ouvre ses portes lundi 24 octobre à Bévilard. Engoncés dans les sièges feutrés du cinéma Palace, il y a de quoi lever le nez sur grand écran pour y découvrir, lors de cette édition, des rues citadines et même des fresques d’astronomie.

Le monde se rapproche. Organisé par l’association Action-Culture qui gère le cinéma Palace, le Fest’Images s’ouvre à nouveau au public lundi 24 octobre à 20 h. Une neuvième édition qui suit celle du 21 février de cette année. « La pandémie nous avait en effet obligés à repousser la séance de 2021 à cette date », rappelle Daniel Salz‑
mann, responsable du festival.

Lundi, dix photographes de tous horizons défileront sur scène pour présenter leurs œuvres pour tous les goûts et tout un chacun. « On souhaite éviter d’avoir des montages qui se suivent ou de pays identiques. Cette fois-ci, place à une présentation animalière, de photos de rue, d’astronomie et même des photos sous-marines. On va voyager au Pérou, en Iran ou encore au Spitzberg, une île norvégienne », ajoute-t-il. 

Les photos de rues citadines de Yoann Garraux

De quoi s’évader, de sorte que, engoncés dans les fauteuils feu-trés du cinéma Palace, on se laisse bercer dans la douceur de couleurs somptueuses, de prises de vues hors champ ou rapprochées et même d’images floues. Floues, vraiment ? « Eh oui, je n’aime pas trop les photos hyper nettes des appareils numériques. Je fais ressortir des angles où l’on perçoit du gros grain », considère Yoann Garraux. Enfant de Bévilard, cet étudiant en droit et futur avocat est fasciné par les côtés de la vie citadine, surtout zurichoise et londonienne, d’où sa passion pour la photo de rue : « Quand on vient de Valbirse, mon appareil photo est un peu mon accompagnant qui me pousse à découvrir des quartiers inconnus. »

Pourquoi réaliser des images en argentique avec des négatifs, alors qu’on capte si facilement des clichés soignés avec un smartphone ou un appareil numérique professionnel ? « Ma passion est méditative, elle me permet de me libérer la tête et de trouver un équilibre. En argentique, j’ai un Minolta X700 des années nonante et je passe mon temps à faire les photos et non à les regarder, comme on le fait d’habitude avec un appareil numérique. Là est toute la différence. »

Wouah, quel effet !

Au cinéma Palace les images sont envoyées avec un projecteur numérique, mais elles nous obligent à lever la tête et non à la baisser sur nos mobiles. Sur écran géant, wouah, l’effet est captivant, féerique, un peu envoûtant. Alors, allez-y voir !

Roland J. Keller 

Entrée libre, collecte à la sortie et réservations conseillées sur : www.cinemapalace.ch

 

Les dix artistes

Philippe Charmillot, Till Clémence, Yoann Garraux, Nancy Gerber, André Gobat, Jean-Michel Hirschi, Sandra Mattsson,  Robert Paillard, Daniel Stoelen, Daniel Strub.

 

Londres est en Chine. Yoann Garraux : « Je cherche ici à capturer l’homogénéité des couleurs et la solitude de la personne de dos dans l’agitation habituelle du centre de Londres. La photo est prise sur un film Kodak Gold. »