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Edition N° 4 – 5 février 2025

A l’âge de 21 ans, Joya Marleen a déjà raflé trois prix aux Swiss Music Awards. Excusez du peu… (photo ©Giona Mottura)

Maxime Ganz et Alexandre Dubach, dimanche 9 février (17h).
Né à Thoune, Alexandre Dubach a gagné à l’âge de 9 ans déjà le premier prix du Concours de l’Exposition nationale suisse de 1964. Le violoniste virtuose est rejoint par Maxime Ganz violoncelliste magnifique et professeur de musique à l’Université Gustav Mahler de Klagenfurt (A). Né quant à lui à Strasbourg, il reçoit ses premiers cours de violoncelle à l’âge de 5 ans. Les deux artistes se connaissent bien. Leur magnifique duo violon-violoncelle présente à chaque fois une musique d’une vive sensibilité accessible à tous accompagnée d’une grande maîtrise technique. 

Gardi Hutter, samedi 15 février (20h30). Diplômée de l’Académie d‘art dramatique à Zurich, Gardi Hutter a reçu quatorze prix culturels en Suisse et à l’étranger. Elle fut également l’artiste vedette de la tournée 2000 du cirque Knie et eut l’honneur de jouer le «bouffon de la cour» au Parlement Suisse à Berne, lors de la célébration des 700 ans de la Confédération. Jeanne est le personnage de clown de ses quatre spectacles en solo. C’est une battante, qui joue avec l’existence, ses grands et petits soucis, ses âpres combats du quotidien. Dans « La souffleuse », elle sait tout du théâtre, mais personne ne sait rien d’elle. Le buste seul dépasse sur la scène dans sa cage de bois et elle travaille avec dévouement. Mais un jour le vieux théâtre ferme. Malheureusement, personne n’a songé à en informer Jeanne. Elle a tout simplement été oubliée. Dans un décor bricolé avec un amour du détail; le génie et le grand métier de Gardi Hutter éclatent dans ces miniatures de la vie quotidienne, où chaque opération simple se transforme en aventure. 

La Compagnie Capsule, «Meat Market 2.0», samedi 8 mars (20h30). Meat Market 2.0 interroge la société actuelle et son rapport au corps, qui semble devenir le critère premier d’évaluation de nos personnalités, de surcroît dans le monde de la danse. La Compagnie biennoise Capsule propose un spectacle profond, impulsif, physique, plein d’humour et très personnel à travers lequel elle souhaite faire tomber les stéréotypes. Non sans humour, les six danseur-ses de la Cie Capsule partagent avec le public des réflexions authentiques et inventées autour de cette thématique cruciale. Le spectacle se fait le miroir d’un marché actuel de la «viande humaine» mettant en opposition apparences et valeurs personnelles. Les danseur-ses atteignent leurs limites physiques et émotionnelles dans l’espoir d’éliminer les stéréotypes. 

Joya Marleen (première partie: Louise Holzer), samedi 15 mars (21h). Selon un vieux dicton, «la valeur n’attend pas le nombre des années» et c’est parfaitement vrai. Pour preuve, à 21 ans, Joya Marleen, qui a déjà raflé trois prix aux Swiss Music Awards (dont le premier, rien que ça !) devient la plus jeune artiste suisse à arriver à ce niveau. Il est certain qu’elle ira loin, alors ne la manquez sous aucun prétexte, vous pourrez dire «j’y étais»! Son tube «Nightmare» vous est certainement déjà passé entre les oreilles. Avec des influences qui font le grand écart de Lady Gaga à Sophie Hunger, en passant par Christina Aguilera elle compose ses chansons et ses textes en y glissant une part de mystère et joue avec sa façon de raconter des histoires. En première partie, Louise Holzer, au piano, accompagnée d’un bassiste, revisite des chansons connues de style blues, rock et pop. 

FORMA, samedi 22 mars (20h30). «FORMATS», c’est l’histoire vraie de Priscilla, devenue FORMA, une chanteuse et comédienne valaisanne bourrée de talent, avec une superbe voix, un sens inné de la composition et surtout, un sacré sens de l’humour. Une artiste qui refuse de choisir entre être sexy, déjantée et engagée, c’est un caméléon qui ébouriffe. A l’adolescence c’est décidé : elle deviendra chanteuse! Ainsi, on la regardera, on la considérera et on l’aimera. Ça, c’est pour la théorie. La réalité est toute différente: conseils douteux de managers toxiques, les commentaires d’un public souvent éméché et recommandations foireuses de sa prof de chant, tout n’est pas aussi rose que prévu. Une aventure drôle (toujours), dingue (souvent), attendrissante (parfois) et pas si éloignée que ça de notre vie à nous où on se rend compte que se libérer du regard des autres et faire de son mieux pour être qui on est, c’est déjà pas si mal. 

Compagnie Faune de Flèche, «J’ai faim d’amour», samedi 29 mars (20h30). «J’ai faim d’amour, mais je pense que ça va être plus simple de me faire des pâtes», c’est un slogan de carte postale auquel Charlotte Riondel cherche à donner sens avec héroïsme et un brin d’acharnement, afin de justifier les angoisses existentielles que cette phrase lui renvoie en pleine figure. Accompagnée sur scène du duo musical MARTIN XVII, Charlotte tente de mettre à profit son expertise de «grosse». Telle une recette de cuisine, elle partage avec nous ses réflexions autour de la nourriture comme palliatif émotionnel, du vide existentiel qu’on tente de combler en vain, de nos quêtes de nourriture du corps, du cœur, de l’âme… Mais, de petit creux en grosse fringale, les spasmes et les gargouillements de son insatiable faim d’amour la conduisent inévitablement à nous ouvrir la porte du grand frigo affectif, rempli de rêves à moitié périmés qu’est sa vie. C’est alors que toute rationalisation laisse place aux débordements de sa boulimie existentielle et qu’elle se jette sur ses propres fantasmes pour les dévorer devant nous, malgré nous, avec nous.   (cp-oo)

www.leroyal.ch
Présentation des mois d’avril, mai et juin dans notre édition du mercredi 12 février. 

 

Dans « La souffleuse », Gardi Hutter sait tout du théâtre, mais personne ne sait rien d’elle. (photo ldd)
Charlotte Riondel partage ses réflexions autour de la nourriture comme palliatif émotionnel dans « J’ai faim d’amour ». (photo ©Laurin Bleiker)

A l’âge de 21 ans, Joya Marleen a déjà raflé trois prix aux Swiss Music Awards. Excusez du peu… (photo ©Giona Mottura)