Conseiller municipal à La Neuveville depuis 2009, Andrea Olivieri (Forum neuvevillois) ne pourra plus être candidat à sa propre succession aux élections de fin d’année, le mandat étant limité à trois législatures. Il n’écarte toutefois pas l’hypothèse de se représenter quatre ans plus tard sachant que cette fonction lui procure un plaisir intense. Rencontre avec un homme passionné, intègre et convivial qui se dévoue corps et âme pour une cité qu’il ne quitterait pour rien au monde.
D’origine italienne comme son nom l’indique, Andrea Olivieri se sent Neuvevillois dans l’âme. Avant de goûter à la politique, il s’est déjà énormément impliqué dans la vie associative en étant actif à la fanfare, au foot, à la gym et au conseil de paroisse. Conseiller général entre 2006 et 2008, ce chaud latin a franchi la porte de l’Exécutif en 2009 déjà. «Je me suis lancé dans cette aventure car je sentais que je pouvais apporter quelque chose», explique-t-il. Comme personne ne semblait véritablement intéressé par le dicastère Loisirs, sport et culture, Andrea Olivieri ne s’est pas fait prier pour saisir une telle opportunité. «C’est ma tasse de thé et je n’ai jamais changé de dicastère depuis mon entrée au Conseil municipal», poursuit-il. A la fin de cette année, il aura brûlé trois législatures et ne pourra plus se représenter aux élections municipales, le mandat étant limité à 12 ans. Et si ce n’était que partie remise? «Effectivement, je n’exclus pas l’hypothèse de me porter candidat en 2024 car je suis véritablement passionné par cette fonction», signale-t-il. «Il faut dire qu’il règne une formidable ambiance au sein de l’Exécutif. Le fait d’avoir une double représentation féminine avec Laure Glatz et Isabelle Moeschler est une excellente chose. Elles abordent les dossiers avec une approche et une sensibilité différentes. Personnellement, je serais même pour une proportion équitable entre hommes et femmes, mais l’investissement est conséquent à l’Exécutif et elles ne se bousculent pas au portillon. Ce constat vaut également pour mon parti Forum neuvevillois.»
Amélie et son fabuleux destin
Composé d’un panel de personnalités compétentes issues de milieux professionnels contrastés, le Conseil municipal de La Neuveville, emmené pour la dernière année par son maire Roland Matti, suscite l’admiration de la population par l’excellent travail réalisé: «Rencontrer des gens heureux par rapport à ce qu’on a fait, c’est mon plus grand bonheur», souligne Andrea Olivieri. Quand on lui demande d’énumérer les atouts de La Neuveville, sa réponse fuse: «C’est la diversité de l’offre au niveau culturel et sportif», confie-t-il. «Entre la zone piétonne, le musée, le cinéma, le café-théâtre, la bibliothèque, la ludothèque et les nombreuses sociétés et infrastructures sportives, les gens ont l’embarras du choix. Cette vitalité rejaillit sur l’ensemble de la population et ce n’est pas le fruit du hasard si de bonnes surprises surgissent de temps à autres. Je pense bien sûr à la récente performance de la skieuse Amélie Klopfenstein qui s’est distinguée au Jeux olympiques de la jeunesse (JOJ) de Lausanne en glanant deux médailles d’or (super G, slalom géant) et une de bronze (combiné). Je me suis occupé d’organiser les festivités de sa réception. En 45 minutes, l’affaire était dans le sac.» Et notre interlocuteur d’ajouter: «D’autres figures emblématiques du sport résident à La Neuveville, dont le mythique Jean-Pierre Egger et le talentueux joueur de tennis Damien Wenger, champion d’Europe de double M18 en 2017 avec le Grison Jakub Paul et membre de l’équipe de Suisse en Coupe Davis.»
Une médaille possédant toujours un revers, Andrea Olivieri admet volontiers que certaines faiblesses apparaissent aussi sur le tableau neuvevillois: «Il s’agit du manque de terrains. Nous n’avons plus la possibilité d’attirer de nouvelles entreprises pour construire dans une zone industrielle. Autre bémol: la zone piétonne. Nous peinons à trouver la parade pour la faire vivre. Ce manque d’attractivité s’explique par le fait qu’il y a trop de locaux vides. Il faudrait vraiment pouvoir créer une nouvelle dynamique en amenant de nouvelles enseignes comme une épicerie, un magasin de chaussures ou de vêtements, par exemple. L’idée, c’est aussi de pouvoir implanter des magasins jusqu’à la Coop d’un côté et la Migros de l’autre. Actuellement, il existe une coupure entre ces deux extrémités, ce qui ne favorise pas le rassemblement des gens dans la zone piétonne.»
Améliorer l’image de trois endroits stratégiques
Amoureux de La Neuveville depuis sa tendre enfance, Andrea Olivieri est conscient qu’il reste encore du pain sur la planche pour offrir à cette cité le rayonnement qu’elle mérite. Mais au fait, que ferait-il s’il était doté d’une baguette magique: «J’aménagerais des places de parc aux Prés-Guëtins sachant qu’il en manque 19 au Faubourg et je procéderais à la concrétisation rapide de deux projets qui me tiennent à cœur pour soigner l’image de La Neuveville, soit la réfection et l’embellissement de St-Joux et des rives du lac ainsi que le réaménagement de la place de la Gare et de la Place du Marché.»
Pluie d’animations en 2020
Cette année, La Neuveville aura souvent l’occasion de défrayer la chronique, le calendrier étant garni de plusieurs manifestations d’envergure (Festival de Boogie Woogie du 20 au 22 mars; départ d’une étape du Tour de Romandie, le 30 avril; Festival USINESONORE du 10 au 13 juin; animations dans le cadre de l’Euro 2020 au Maracana, St-Joux du 12 juin au 12 juillet; célébrations des 500 ans de la Tour Carrée du 19 au 21 juin; Fête du vin du 11 au 3 septembre; Course des pavés, samedi 28 novembre. De quoi s’en mettre plein les mirettes.
Olivier Odiet
Qui fait quoi?
Conseil municipal, La Neuveville
Roland Matti (maire): Sécurité
Laure Glatz (vice-maire): Autorité sociale
Alain Binggeli: Energie et équipement
Jean-Philippe Devaux: Finances et économie
Christian Ferrier: Gestion du territoire
Isabelle Moeschler: Instruction et jeunesse
Andrea Olivieri: Loisirs, sport et culture
