Mercredi 7 décembre, dix-sept paroissiennes et paroissiens étaient réunis pour une assemblée qu’il est coutume de nommer assemblée du budget. Habituellement qualifiée d’ordinaire, cette dernière relevait pourtant d’une importance primordiale dépassant de loin les préoccupations financières.
Jugez plutôt. Les cinq membres du conseil de la paroisse de Sornetan avaient émis leur intention de démissionner à la dernière assemblée de printemps et cela pour la fin de l’année.
Actifs depuis plusieurs décennies pour la plupart, leur décision ne relève pas d’une quelconque amertume ou d’une situation conflictuelle. Les années passant, la fatigue, la lassitude et l’envie de passer à autre chose en sont les seules raisons. De plus, la présidente Catherine Bandelier Mathez et Tamara Maurer, secrétaire, habitant toutes deux une commune voisine ne peuvent plus siéger.
Eviter une mise sous tutelle
L’enjeu était de taille pour la petite paroisse de Sornetan. Trouver de nouvelles personnes prêtes à assumer les tâches d’un conseil de paroisse à même de succéder aux démissionnaires méritants était primordiale pour sauver la paroisse d’une mise sous tutelle.
Pour l’éviter, les membres du conseil ont fait preuve d’imagination et de pragmatisme en proposant une réduction du nombre des membres du conseil de cinq à trois. Avec l’accord des autorités cantonales, le règlement d’organisation a été modifié en conséquence.
Un sauvetage bienvenu
Dès le premier janvier 2023, Aline Amstutz, Viviane Gyger et Jean-Vincent Rätz formeront la nouvelle équipe à la tête de la paroisse. Ils seront secondés par Sophie Juillerat qui reprendra le secrétariat. Quant à l’administration des finances, Céline Schlappach de Loveresse succédera au couple Rosa et Jean-Pierre Carnal.
C’est avec un grand soulagement que la présidente et les autres membres du conseil se retirent en sachant la pérennité de la paroisse assurée par une nouvelle équipe motivée. De la motivation et du soutien, il en faudra pour relever les défis qui ne manquent pas. Au nombre desquels on peut citer une situation financière délicate avec un crédit de 40’000 francs pour le changement de fenêtres à la cure, une charpente de l’église attaquée par la vrillette et l’orgue subissant les assauts de moisissures.
La méditation du pasteur Jean Lesort Louck Talom encourageant à la confiance prend ici tout son sens.
Patrice Neuenschwander