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«On se mouille intelligemment!»

Edition N°42 - 21 novembre 2018

Groupement nouvellement constitué, Moutier à venir ne veut pas être enfermé dans l’idéologie d’un parti. De gauche à droite: Anne-Catherine Bögli, Pascal Amrein, Francis Pellaton, Maryline Schnegg, Raphaël Girault et Chrystelle Lovis. (photo oo)  

Aucune idéologie, aucune utopie, aucun mythe, aucune fiction: seulement la réalité. Moutier à venir se lance dans la course aux élections municipales de Moutier en utilisant un autre ton et en affichant une  attitude différente que les partis traditionnels sachant que ce mouvement nouvellement constitué ne se proclame ni de gauche ni droite, mais antiséparatiste pur et dur.    

«Moutier est libre. Elle n’a pas de liberté à revendiquer, elle l’a. Si nous nous engageons, c’est pour la défendre. Moutier ne doit pas lâcher la proie pour l’ombre séparatiste. Nous avons foi en nous, en notre cité, en son dynamisme, en ses valeurs, en son potentiel propre, en l’avenir qu’elle construira librement» ou encore «Moutier est divisée depuis bien trop longtemps à cause du séparatisme jurassien importé avec l’évolution démographique et démocratiquement rejeté à plusieurs reprises.»

Ces extraits ressortis d’un document récemment remis aux médias lors d’un point presse annonce la couleur: Moutier à venir vit par et pour la cause antiséparatiste. En rang serré derrière leur leader Francis Pellaton, qui avait brigué la mairie de Moutier en 2016, les candidates et candidats de ce nouveau groupement sont jeunes et novices en politique. Ils ont décidé de s’engager au sein de Moutier à venir parce que la lutte des partis traditionnels n’est surtout pas leur tasse de thé. «Nous ne voulons pas être enfermés dans l’idéologie d’un parti. Ce qui nous intéresse, c’est la ville, sa gestion et son avenir dans le cadre qui lui correspond, dans le milieu où elle évolue», ont déclaré à l’unisson les intervenants de Moutier à venir.

Stopper l’hémorragie financière

La priorité du groupement porte sur un redressement et une maîtrise des finances. Parmi les mesures préconisées, on citera la réduction des frais de fonctionnement; la recherche de pistes pour mettre au jour et exploiter les possibilités d’amélioration et d’optimisation ainsi qu’une redistribution des prestations offertes et des investissements prévus. Pour apaiser les tensions en Prévôté, Moutier à venir apporte quelques idées dont le renoncement aux couleurs du canton du Jura sur les bâtiments officiels et un encouragement à la reconstitution de sociétés détruites par le conflit (chorales, fanfares, etc…). S’agissant des actions de Moutier à venir durant la campagne, Chrystelle Lovis précise que le groupement n’occupera pas la rue pour éviter d’attiser les tensions : «On se mouillera intelligemment !», s’est-elle exclamée en faisant notamment allusion à l’argumentation du mouvement  propagée par le biais des médias.

Une image qui ne fait pas envie        

De son côté, Raphaël Girault souligne que ce n’est pas en cassant des vitres qu’il sera possible de faire prospérer la ville. «C’est une mauvaise image de Moutier qui est donnée à l’extérieur. Ce n’est pas avec de tels agissements qu’on donnera envie aux familles et aux entreprises de venir s’installer ici!», ajoute-t-il. Moutier à venir propose Francis Pellaton au Conseil municipal et 6 candidats au Conseil de ville (Anne-Catherine Bögli, Chrystelle Lovis, Maryline Schnegg, Pascal Amrein, Raphaël Girault et Francis Pellaton). Objectif avoué: décrocher un siège au Conseil de ville. «Si tel devait être le cas, nous serions très heureux», commente Francis Pelllaton. Pour la mairie, Moutier à venir apporte un soutien sans réserve à Patrick Tobler, jeune candidat de l’UDC Moutier.

Olivier Odiet

Groupement nouvellement constitué, Moutier à venir ne veut pas être enfermé dans l’idéologie d’un parti. De gauche à droite: Anne-Catherine Bögli, Pascal Amrein, Francis Pellaton, Maryline Schnegg, Raphaël Girault et Chrystelle Lovis. (photo oo)