Actualités

Projet 100% endogène et réversible

Edition N°5 - 6 février 2019

Après la campagne de dénigrement illustrée lancée récemment par «Sauvez l’Echelette», les membres d’Eoliennes La Joux-du-Plâne-l’Echelette Sàrl, tiennent remettre l’église au milieu du village.

En premier lieu: des agriculteurs de La Joux-du-Plâne, et eux seuls, ont imaginé ce parc éolien sur leurs terres. Très rapidement, nous ont rejoint la majorité des agriculteurs de la Montagne-de-l’Envers, puis les communes de Sonvilier et de Val-de-Ruz. Ne possédant ni les connaissances techniques, ni les ressources, ni les fonds nécessaires, nous avons choisi pour partenaire une société-fille de notre distributeur d’électricité, à savoir Groupe E Greenwatt. Ce partenaire est chargé de développer notre potentiel éolien et d’assumer tous les risques financiers jusqu’à la mise en exploitation du parc.

Le parc éolien des Quatre Bornes demeure pourtant notre projet et nous gardons la haute main sur son avenir: la majorité décisionnelle nous appartient au sein du comité de pilotage, nous restons parfaitement maîtres chez nous! 

Imagination, bon sens et respect 

Contrairement à ce que laissent clairement entendre les opposants, le projet des Quatre Bornes est donc 100% endogène et nullement imposé par un promoteur de l’extérieur. Par ailleurs, nous le réaffirmons: la création d’un parc éolien dans cette région reflète bel et bien l’imagination, le bon sens et le respect que les opposants réclament pour négocier le tournant énergétique de la stratégie fédérale 2050. De l’imagination, parce que le projet est sorti de la nôtre, agriculteurs de montagne décidés à utiliser à bon escient le vent soufflant au-dessus des terres que nous exploitons, en aidant à la fois la lutte contre le réchauffement climatique et la pérennisation de nos activités agricoles de montagne. Nous souhaitons pouvoir transmettre ce patrimoine aux générations futures.

Du bon sens parce qu’en termes de vent, le secteur est particulièrement bien exposé pour une exploitation éolienne. Du bon sens aussi, à l’heure où l’on s’inquiète du mitage du territoire, car cette technologie est la production d’énergie renouvelable exerçant le plus petit impact par mètre carré de terre : les 11 éoliennes prévues produiront quelque 80 millions de kW/h par an, soit autant d’électricité que 70 terrains de football couverts de panneaux photovoltaïques…

Du respect, enfin, parce qu’un parc éolien est réversible, contrairement au réchauffement climatique: après vingt ans d’exploitation, il sera possible, si la population le souhaite, de démonter complètement le parc, de recycler les machines à plus de 99% et de redonner son image actuelle à la région, et ceci en moins d’un mois. En sus du bon sens, de l’imagination et du respect, notre projet révèle notre sens des responsabilités. En effet, à l’heure où la jeunesse se mobilise, exigeant à raison que l’économie et la politique agissent enfin de concert pour limiter le réchauffement climatique, à l’heure où le WEF de Davos exprime les mêmes préoccupations, nous parlons peu et ne manifestons pas, mais nous agissons: un parc éolien nous permettra d’assumer une part de nos devoirs envers nos descendants. Les éoliennes modifieront certes ce paysage, pour deux décennies en tous les cas; mais le réchauffement climatique, lui, le détruira comme il détruira sa biodiversité, et sans qu’on puisse l’illustrer sur des photomontages… 

(jmc-rs)