Pas de bol pour la Foire prévôtoise d’automne qui fut copieusement arrosée en deuxième partie de journée. Si le matin fut sec et fréquenté normalement, l’après-midi, ce fut la valse des parapluies et des capuches. Une quinzaine de forains avaient consulté la météo et ne sont pas venus grossir les trente-sept participants courageux qui avaient décidé de braver les intempéries. Bien sûr, le public a quelque peu boudé cette manifestation bisannuelle à laquelle pas mal de personnes sont habituées et normalement fidèles.
Rappelons que la Foire aux cramias et celle des bolets ont changé de nom pour devenir sobrement les foires prévôtoises de printemps et d’automne. Un parcours modifié aussi, où l’on a supprimé du circuit le passage du Centre (entre le Soleil et le Tabou) qui était peu fréquenté, selon certains forains.
C’était mieux avant ?
Exit aussi les foires où près de quatre-vingts forains créaient cette atmosphère de fête fréquentée par moult familles avec une classe biberon bruyante et excitée à l’idée de pouvoir se payer qui un ballon, qui un jouet ou un truc qui pète, le traditionnel cornet à la crème, le pain des alpes, le caramel bien sucré ou des fringues éclectiques. Eh oui, les temps changent et les habitudes se modifient. Mais la foire reste la foire et est toujours un lieu de rencontres et de convivialité.
On vit aussi dans une abondance de biens. Il est vrai que maintenant tout va vite à l’heure du numérique, où l’on trouve tout, tout de suite. Alors ce serait dommage de ne plus privilégier le contact direct avec le chaland, les flâneries dans les rues, les rencontres fortuites ou un badinage philanthrope sur une terrasse. Une tradition à maintenir ? Reste juste à espérer que les cieux soient plus cléments au printemps et en automne prochains.
Claude Gigandet