Organisée le 27 mai dernier, la 1re édition du Last Friday 2520 a dépassé les espérances les plus optimistes. Cette phase test se poursuivra encore les vendredis 24 juin et 29 juillet. Les initiateurs du projet inviteront ensuite les commerçants au cinéma de La Neuveville pour se prononcer sur leurs intentions. Compte tenu du succès récolté par le ballon d’essai, l’avenir de cet événement s’annonce plutôt serein.
Mais comment donc booster le commerce local moribond en vieille ville de La Neuveville ? C’est cette question qui a titillé l’esprit de trois citoyens, soit Luca Longo et les frères Lyndon et Darwin Viglino. Constatant que le First Friday de Bienne – découlant d’un concept provenant des Etats-Unis – n’a éprouvé aucune peine à décoller, ils ont décidé d’appliquer ce modèle pour La Neuveville avec le choix de trois dates pour une phase test (27 mai, 24 juin, 29 juillet). Bénéficiant de la bénédiction des autorités municipales, ce trio vitaminé a également su convaincre les commerçants puisque quatorze d’entre eux ont participé à la 1re édition sans jamais avoir regretté leur décision. En effet, plusieurs centaines de badauds ont déambulé en vieille ville provoquant par ailleurs des ruptures de stock à différents endroits de la fête. Mais comment donc expliquer un tel carton ? La parole à Lyndon Viglino : « Sevrés de réjouissances pendant plus de deux ans en raison du Covid, les gens éprouvent le besoin de sortir pour partager des moments de convivialité », explique-t-il. « Je pense que la participation active des restaurants, boutiques, artisans, traiteurs ainsi que le Musée ont créé une saine émulation qui n’est pas étrangère à ce succès retentissant. »
Un seul bémol…
Joyeux et optimiste de nature, Lyndon Viglino aimerait s’enthousiasmer sans devoir mettre le doigt sur la moindre ombre au tableau au moment de dresser le bilan de cette 1re édition, mais quelque chose le chagrine quand même : « Je trouve très regrettable d’avoir essuyé le refus de la police au sujet de la fermeture de la route cantonale », relève-t-il. « Mon incompréhension se situe prioritairement au niveau sécuritaire. Je n’arrive pas à comprendre qu’une telle instance puisse jouer avec un facteur risque aussi important. Nous avons réitéré notre demande de fermeture de route pour les deux prochaines éditions et j’espère sincèrement que notre requête passera la rampe. » Lyndon Viglino est persuadé que la fermeture de la route cantonale inciterait d’autres commerces à se joindre aux festivités.
A l’exception de ce bémol, tous les ingrédients qui pimentent le Last Friday 2520 dégagent la saveur escomptée. « Notre objectif était simplement d’animer la vieille ville pour favoriser le consommer local et l’édition du 27 mai a répondu à nos attentes de manière inespérée. Pour ne rien gâcher, la bonne humeur était également au rendez-vous, personne n’ayant manifesté le moindre signe de mécontentement malgré un temps d’attente parfois assez conséquent au moment de vouloir se désaltérer ou combler un petit creux », relève-t-il. Au terme de ces trois éditions, les commerçants seront conviés au cinéma de La Neuveville par les initiateurs du projet pour leur demander de définir le scénario de l’après phase test. « L’idée, c’est notamment de décider si le Last Friday sera organisé durant la saison hivernale ou pas. S’agissant des mois d’août et de septembre, je suis personnellement opposé à le mettre sur pied pour éviter de charger le calendrier durant la période de la Fête du Vin qui aura lieu du 9 au 11 septembre 2022. » On le voit : La Neuveville s’anime et s’illumine en vielle ville grâce au Last Friday. Merci aux trois artisans de ce renouveau pour leur merveilleuse initiative…
Olivier Odiet
