Le Groupe GénéraSon de Tavannes a mis sur pied dimanche 12 janvier dernier la 138e assemblée de la Fédération jurassienne de musique (FJM) qui a réuni quelque 300 adhérents et invités. Une organisation parfaite de quarante bénévoles qui a permis à cette faîtière de sacrer Jean-Pierre Bendit, un ingénieur-musicien ajoulot bientôt à la retraite. Il rempile pour cinq ans de présidence tout en prônant la solidarité intergénérationnelle et interrégionale.
«Avec la musique, on s’énerve moins et on obtient plus de satisfactions!» Jean-Pierre Bendit n’a pas manqué d’humour en relatant son parcours professionnel et de musicien, peu après l’assemblée générale des délégués de la Fédération jurassienne de musique (FJM). Après cinq ans à la tête de cette faîtière, l’ingénieur en informatique ajoulot rempile encore pour autant d’années en son sommet. Lorsqu’à 18 ans il s’engage dans la fanfare L’Ancienne de son village, il ne pensait pas en devenir le président durant vingt-cinq ans, puis encore dix ans celui de l’Ensemble de cuivres jurassien (ECJ). A six mois de la retraite, Jean-Pierre Bendit a remis les clefs de son entreprise de conception et de fabrication assistées par ordinateur (CFAO) à son fils Olivier, lui-même musicien, pour se consacrer uniquement à sa passion. «La musique, c’est mon choix pour la retraite, car ces années de présidence m’ont enrichi», souligne l’ancien député jurassien et membre du conseil de ville bruntrutain. Alors que peut apporter l’art à un ingénieur de votre trempe ? «J’aime les gens et les contacts qui en découlent, autant dans un domaine que dans l’autre», s’est-il encore livré.
1872 membres pour 72 sociétés
Réélu à l’unanimité, Jean-Pierre Bendit semble être l’homme de liaison désiré pour conduire la fédération en harmonie : «Ce que je retiens de ces années de présidence, ce sont les liens créés entre les deux établissements : l’Ecole jurassienne et conservatoire de musique (EJCM) et l’Ecole de musique du Jura bernois (EMJB)», souligne-t-il encore.
Au bilan, les chiffres sont là pour le prouver avec 1872 membres (3 de plus qu’il y a cinq ans) répartis dans 72 sociétés. Mais aussi et surtout, 39% des musiciennes et musiciennes ont moins de 30 ans en 2019. Un sacré coup de jeune? «La chance qu’on a, c’est d’être lié à l’école secondaire de Tavannes ce qui permet finalement de harponner, si je puis dire, les jeunes, pour les inciter à nous rejoindre», reconnaît David Niederhauser, directeur de GénéraSon. «Il y a quelques années, on a monté un groupe en âge de scolarité pour aller jouer à Tavannes, Reconvilier et Malleray. D’où un recrutement plus large.»
FJM à Tavannes après 15 ans
Une quarantaine de jeunes (et moins jeunes) bénévoles de l’ensemble de jazz tavannois, lequel résulte de la fusion entre la fanfare municipale de Tavannes et le groupe des Soundkids (fondé en 1983 par Bruno Baschung), ont donc mis la main à la pâte pour organiser cette assemblée des délégués qui n’avait plus eu lieu à Tavannes depuis 15 ans ! Son président, Patrick Rebsamen, confirme qu’il va remettre son poste après avoir tenu les rênes du groupe durant douze ans. GénéraSon connaît son successeur, mais, motus et bouche cousue, c’est encore un secret pour l’instant. Réélu également pour cinq ans, le comité de la FJM a annoncé la démission de deux membres du comité central, lesquels deviennent membre d’honneur. Olivier marquis est remplacé par Florian Lab, le nouveau président de la Commission de musique, tandis que Johnny Vicenzi prend la place de Joël Racine. Reste à repourvoir le poste de Raphaël Choffat, également démissionnaire. «Pour être équitable ou disons équilibré dans le comité (actuellement 4 JU, 2 JB), on cherche plutôt quelqu’un du Jura bernois», souligne Jean-Pierre Bendit.
La Fête fédérale de musique à Interlaken
Et les prochains rendez-vous de la fédération sont les suivants : la Fête des jeunes musiciens jurassiens (JMJ) ce 31 mai à Corban et la Fête fédérale de musique du 13 au 21 mai 2021 à Interlaken. La prochaine assemblée de la faîtière retournera dans le Jura, soit le 17 janvier à Boncourt. Tout en rythme.
Roland J. Keller
Les 608 coups/minute de Nico Brina
Il joue du piano debout, mais pas seulement. Entre Boogie-Woogie, Power Rock’n’roll et Blues feeling, Nico Brina était aussi au rendez-vous ce 12 janvier à la salle communale de Tavannes. A 50 ans et 35 ans de scène, le pianiste biennois au look Elvis Presley a surchauffé seul l’assistance avec son plein d’énergie et de sueur garantissant un divertissement pur et brut, un pied collé au plancher et un autre sur le clavier.
Nico Brina a joué dans dix-neuf pays différents, produit 18 disques et animé 3000 spectacles. Mais, en 1996, il s’est surtout fait connaître dans le Guinness World Records comme étant le plus rapide joueur de Boogie-Woogie du monde avec ses 608 coups par minute joué de la main gauche. Les médias l’appellent d’ailleurs «King of Boogie». Tout en cadence!
(rke)
