Daniel Keller de Sornetan dresse un portrait de la société qu’il a la joie de présider : le Ski-club Petit-Val. Fort de 250 membres pour une population d’environ 430 habitants, voilà de quoi faire rêver bon nombre de sociétés de la région.
A quoi ou à qui le Ski-club Petit-Val doit-il son succès ? L’ambiance qui anime le club, le dynamisme de ses membres actifs, jeunes pour la plupart et la diversité des activités proposées ont conquis de nombreuses personnes et familles de la région élargie à la Courtine de Bellelay, à la Vallée de Tavannes, l’Ajoie et plus loin encore. Si le nombre de membres est important, le Ski-club Petit-Val s’appuie sur un noyau d’une trentaine de membres actifs qui lors de besoins plus importants en ressources humaines peut compter sur l’aide de bénévoles et voir doubler les intervenants. Dynamisme, jeunesse : deux qualificatifs qui expliquent le succès. Dès lors, on comprend mieux l’enthousiasme du président soutenu par un comité composé de jeunes gens motivés. On ne sent chez lui aucune fatigue dès que le mot ski est prononcé. Son regard brille d’un éclat particulier et on devine sous le masque de protection médicale un visage rayonnant. On l’oublie parfois, les activités d’un ski-club ne se limitent pas à la saison hivernale. L’amitié et la condition physique s’entretiennent durant toute l’année. Celles du Ski-club Petit-Val ne font pas exception.
Zinal en guise d’amuse-bouche
Si l’agenda des activités en saison hivernale est bien rempli, celui de l’été réserve également des moments intenses. Les entraînements d’été se déroulent normalement en deux phases. De la mi-mai jusqu’aux vacances pour préparer le biathlon. Ils reprennent en octobre pour la saison d’hiver, qui pour les membres débute par un week-end à Zinal. Une sortie en montagne en août et une fête des familles en septembre ainsi qu’une « journée du bois » pour le refuge situé sur le Moron à 1200 mètres d’altitude, au lieu-dit Les Prés de Souboz. Un refuge, à la vue imprenable sur les Vosges et la Forêt Noire, bien occupé durant l’année.
En alternance tous les ans, la découverte d’une station suisse ou une sortie de quatre jours en Autriche est proposée. La saison hivernale quant à elle est rythmée par les sorties à ski, les entraînements et les compétitions. A partir de janvier, quatre sorties à peau de phoque les soirs de pleine lune se terminent autour d’une fondue au refuge.
Un tremplin pour les talents
Avec dans ses rangs une vingtaine de moniteurs et quelques entraîneurs compétents, le Ski-club Petit-Val consacre une part importante de ses capacités à la formation de la jeunesse. Une école de ski organisée accueille les enfants, skieurs débutants et plus confirmés, les samedis matin. En fonction des conditions d’enneigement, les séances ont lieu aux Ecorcheresses (Quick machine) ou au téléski des Genevez, voire aux Bugnenets. Les jeunes moniteurs ont à cœur de présenter de multiples facettes dans la pratique du ski alpin et en particulier les nouvelles disciplines. Le groupe compétition participe aux diverses courses organisées dans le cadre du Giron jurassien des clubs de sport, de neige, un championnat regroupant huit compétitions de ski alpin.
Il se rend en Valais pour des entraînements sur glacier ou en station en avant-saison ou pendant toute la saison en fonction de l’enneigement. Ce qui demande un engagement important des parents et des membres de l’encadrement. Plusieurs jeunes talents ayant atteint un niveau intéressant sont venus récompenser les efforts de tous. A noter qu’actuellement un jeune skieur membre du club poursuit sa formation au Centre Régional de Performance à Brigue. Il s’agit de Bastien Hirschi (Pontenet). En outre, le Ski-club Petit-Val se fait un point d’honneur d’organiser chaque année une manche de la Coupe Didier Cuche. Il met également ses compétences au service de l’école en organisant le camp de ski des écoles du Syndicat scolaire Saicourt Petit-Val en mettant à disposition, en autre, ses moniteurs et un cuisinier.
Une année 2020 contrastée
Pandémie oblige et comme pour tout un chacun, l’année 2020 a été marquée du sceau « COVID-19 ».
A peine le camp de ski des écoles terminé, les stations de ski devaient fermer leurs installations. Une semaine plus tard et le camp n’aurait pas eu lieu. Les entraînements autorisés en mai, interdits en juin, permis en août et septembre et finalement défendus début octobre illustrent à souhait les défis auxquels a dû faire face la société. Pour l’occasion, des propositions d’entraînement ont été réalisées en vidéo diffusées sur les réseaux sociaux. Toutes les activités de l’été ont été annulées. En particulier le biathlon, manifestation importante tant pour le rayonnement du Ski-club que pour sa santé financière n’a pas eu lieu.
Daniel Keller, optimiste, fait remarquer que s’il n’y a pas eu de rentrées d’argent, il n’y a pas eu de dépenses non plus. Actuellement, une grande incertitude plane sur le calendrier des compétitions. Jusqu’à nouvel ordre aucune d’entre-elles n’est autorisée. Enfin, Daniel Keller relève encore, et ne doute pas un instant, qu’à la première occasion favorable à la pratique du ski, il pourra compter sur l’engagement de ses jeunes membres pour se mettre à disposition avec enthousiasme, eux qui s’impatientent pour s’exprimer sur les pistes.
Patrice Neuenschwander
