Après Saint-Imier en 2014, c’est Tramelan qui accueillera la prochaine Fête cantonale bernoise de lutte, en 2021. A vos agendas.
Co-présidé par un duo de choc, Reinhard Jossen et Hervé Gullotti, le comité d’organisation ne donne surtout pas l’impression d’être effrayé par le travail titanesque inhérent à une manifestation de cette ampleur. Mardi 15 octobre, la mise sur pied d’un premier point presse en dit long sur les intentions des organisateurs en matière de communication. Ils souhaitent attirer régulièrement l’attention de toute une région de manière à mobiliser un maximum de monde en 2021, soit le samedi 7 août (jeunes lutteurs) et le dimanche 8 août (actifs). L’enjeu sportif historique de cet événement justifie également les importants moyens déployés par les quatre sociétés impliquées dans ce gros bastringue, soit le FC Tavannes Tramelan, le HC Tramelan, le Club de lutte de Tavannes et environs et l’Association des lutteurs du Jura bernois. Pour assurer le bon déroulement de la fête, des collaborations ont d’ores et déjà été définies avec la commune de Tramelan (infrastructures, services, accueil), la Protection civile (montage-démontage) ainsi que les requérants d’asile de Tramelan. Cette manifestation sportive nécessitera également l’engagement de 500 bénévoles.
Le poids des infrastructures
Deux éléments ont pesé lourd dans la balance en faveur de Tramelan au moment d’attribuer la Fête cantonale bernoise 2021.
1. Plusieurs fêtes cantonales et du Jura bernois y ont déjà été organisées à la satisfaction générale. La dernière en date remonte à 2017. Une grande première indoor, dans la patinoire, pour le Jura bernois qui s’est traduit par un succès populaire à la hauteur des attentes.
2. Les infrastructures de la localité (terrain de foot, patinoire, Salle de la Marelle et CIP) qui ne sont pas étrangères à l’élaboration d’un budget (Fr. 500’000.–) nettement plus modeste que celui établi par les autres associations bernoises de lutte. Réussir à placer la restauration, les vestiaires, les locaux techniques et l’administration dans le même secteur représente un atout de taille qui n’est pas à la portée de toutes les localités.
Une bonne leçon!
Lors de la Fête cantonale bernoise de lutte qui s’est tenue à Saint-Imier, en 2014, le terrain de foot principal, retenu pour y placer les ronds de sciure, n’avait pas résisté aux intempéries. Pour ne plus revivre ce scénario cauchemardesque, le comité d’organisation a opté pour le terrain d’entraînement du FCTT, à côté de la Salle de la Marelle. La place de fête comportera cinq ronds de sciure. La tribune pourra accueillir 4000 personnes en places assises, dont la majorité couvertes. A cela s’ajoutera encore 800 places gazon (sur bancs) et 2000 places debout.
Etapes promotionnelles
Les événements promotionnels organisés en amont de la fête ne manqueront pas d’engendrer un écho suffisamment retentissant pour éveiller la curiosité de la population de toute une région. Le baptême du taureau (1er prix) se déroulera en août 2020 chez l’éleveur Richard Ueltschi aux Reussilles parallèlement à la présentation des sponsors. La cérémonie liée aux festivités du 1er août 2021 à Tramelan marquera le début d’une semaine riche en événements (concert, soirée des bénévoles, démonstration d’entraînement de lutteurs, etc.).
Entre tension et émotions!
La particularité de la Fête cantonale organisée à Tramelan en 2021 réside dans le fait que les jeunes lutteurs se mesureront sur la place de fête le samedi 7 août. Ce rendez-vous revêt une importance capitale, les participants ayant la possibilité de se qualifier pour la Fête fédérale des jeunes lutteurs prévue le 29 août 2021 à Schwarzenburg. Ce scénario se répétera le lendemain chez les actifs. En effet, Tramelan servira de tremplin qualificatif pour la 17e édition de la Kilchberger Schwinget, événement sportif à caractère fédéral, qui se déroule tous les six ans avec les 60 meilleurs lutteurs du pays. Selon Reinhard Jossen, président de l’Association des lutteurs du Jura bernois, les régionaux auront une belle carte à jouer à Tramelan, tant chez les jeunes le samedi que chez les actifs le dimanche. Depuis quelques années, les lutteurs du Jura bernois montent en puissance dans toutes les tranches d’âge. Nul doute qu’ils sauront se sublimer devant un public tout acquis à leur cause. Et si leur foi déplaçait des montagnes?
Olivier Odiet